La Gouvernance et l’intégration régionale ; les Infrastructures; le financement ; la productivité agricole ; la compétence et l’employabilité des jeunes. Ce sont les différentes thématiques qui ont été au coeur des échanges entre acteurs des Institutions publiques, des organisations internationales et des chefs d’entreprises, ce jeudi 31 mai, à Abidjan-Port Bouet, à l’occasion d’un séminaire régional portant sur le thème : « Compétitivité en Afrique de l’Ouest : Etat des lieux et perspectives ».
Si cette rencontre permet aux différents acteurs de jeter un regard critique sur les réformes mises en œuvre par les gouvernements pour l’amélioration de l’environnement des affaires, elle doit servir en partie d’expérience pour le secteur privé dans la dynamique d’amélioration de sa productivité et de ses performances, comme l’a dit le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Qui a ouvert les travaux de ce séminaire. « Le secteur privé doit améliorer sa productivité et ses performances. Il doit également mettre l’accent sur l’innovation technologique, et travailler avec le gouvernement pour trouver des solutions aux facteurs qui entravent sa capacité à produire et à exporter », a-t-il affirmé.
Le chef du gouvernement a par ailleurs énuméré en cinq points les réformes entreprises par le gouvernement pour non seulement améliorer l’environnement des affaires, mais aussi favoriser une concurrence saine entre les différents acteurs tant du secteur public que privé. La diversification de l’économie et l’amélioration de l’environnement des affaires, la réduction du gap infrastructurel pour renforcer la productivité, accélérer l’intégration régionale afin de permettre aux entreprises d’avoir des marchés de grandes tailles, l’éducation des jeunes et la mise en place d’un cadre macro-économique robuste pour garantir un cadre économique saint et propice à l’investissement.
« L’enjeu ultime de ce séminaire sous régional devrait être de notre point de vue, non seulement de jeter un regard critique et indépendant sur les différents facteurs de compétitivité en Afrique de l’ouest, mais surtout de proposer des stratégies et de formuler des recommandations pertinentes, en vue de répondre aux différents défis à relever, pour résorber progressivement les déficits de compétitivité constatés dans la zone ouest-africaine », a indiqué pour sa part le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, Faman Touré. Qui n’a pas manqué de saluer la parfaite collaboration entre la Chambre et la World economic forum, les co-organisatrices de cet évènement. « La Cci-Côte d’Ivoire en ce qui la concerne, s’honore d’une fructueuse collaboration avec le World economic forum depuis de longues années, dans le cadre de ses enquêtes annuelles sur la compétitivité auprès du monde économique ivoirien », a-t-il argumenté.
Pour Faman Touré, le séminaire en Afrique de l’Ouest «vient à point nommé », c'est-à-dire au moment où le taux de croissance du Pib de l’Uemoa connait une progression contrairement à d’autres sous-région du continent (taux de croissance de 6,6% en 2015, il a atteint un taux 6,8% en 2016 et un taux d’investissement privé en progression de 21,2% en 2015 et 22,1% en 2016). Le président de la Chambre de commerce de Côte d’Ivoire a aussi évoqué les récents accords signés pour développer la compétitivité sur le continent, entre autres, l’accord de création de la a zone économique spéciale Sikobo entre la Côte d’Ivoire, le Mali, le Burkina Faso), la création de la zone de libre échange continentale africaine (Zleca) par 44 pays africains. « Le gouvernement ivoirien a si bien compris l’intérêt que revêt la question de la compétitivité, qu’il s’est engagé à travers le plan National de Développement 2012-2015 puis 2016-2020 à conduire un vaste chantier de réformes structurelles », ajoute-t-il.
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