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Economie

Scandale à la Douane: Plus de 160 millions de f Cfa volés dans le bureau de suivi des marchandises non déclarées, un officier et deux agents mis aux arrêts

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On en sait un peu plus sur le vol survenu au bureau de suivi des marchandises sans déclaration, saisies par les douanes ivoiriennes. Dans ce service, des individus se sont emparés de la rondelette somme de plus de 160 millions de F cfa issue de la vente aux enchères des marchandises saisies. Si l’on s’en tient à des confidences sur cette affaire rocambolesque qui secoue les services de Douanes, les circonstances de ce vol voire ce braquage non encore élucidé, intriguent. De quoi s’agit-il ?

Selon nos informateurs, le vol a été opéré le samedi 24 février 2018, aux environs de 16 h. L’argent emporté, la recette de la vente aux enchères du mercredi 21 février 2018 aurait été pris dans le tiroir du directeur du service, le commandant Zié Kourouma. Il n’a pas eu le temps de le mettre, comme d’habitude, dans le coffre-fort de la structure. Mieux, soutiennent nos sources, « le vol a été fait sans effraction ». Le commandant et deux agents, les sergents-chefs Jean Touré Ningbou et Hanouna Diarra, ont été interpellés dans le cadre de cette affaire. Les deux agents des Douanes, qui, apprend-on, travaillent dans un autre service, assurent la permanence pendant leurs jours de repos, au service du commandant Zié. Le jour des faits, un des deux agents incriminés était de service. Ce dernier confie avoir vu des inconnus entrer et se diriger vers le bureau du chef de service. Il n’y voyait aucun inconvénient, vu qu’il s’agit d’un service. Mais, constatant que ces visiteurs mettaient du temps pour redescendre, l’agent décide de monter pour s’informer sur les raisons de leur présence.

« A sa montée, les voleurs l’ont agressé avec un ‘’taser’’ (appareil électrique). Il a perdu alors connaissance. Ils l’ont attaché et sont partis après avoir pris les sous dans le bureau du Dg. Et, chose curieuse, ils sont entrés dans le bureau du directeur sans casser la porte », renseigne notre source. Ce qui laisse penser que les braqueurs ont pu avoir une clé du bureau pour leur opération. Mais comment cela a-t-il pu se faire ? Mystère. « C’est là l’un des points qui intrigue dans cette affaire », fait remarquer notre interlocuteur, qui ajoute que l’agent tasé et son collègue qui n’était pas de service le jour des faits, ainsi que le commandant Zié Kourouma, ont été mis aux arrêts aux premières heures du braquage pour nécessité d’enquête. Des sources proches du bureau des Douanes concerné que nous avons interrogées, s’indignent de ce scandale qui n’honore pas ce service. « Cela remonte à quelques mois en arrière, et les enquêtes se poursuivent pour connaître les vrais coupables », soulignent-elles.

Deux poids, deux mesures ? En attendant, la tournure que prend la procédure en cours suscite également des interrogations. On pourrait y voir une politique de deux poids, deux mesures concernant les personnes interpellées. Les 2 agents ont été placés en détention au bâtiment C de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Un bâtiment redouté et réservé aux criminels et aux bandits de grand chemin. Le directeur du service, le commandant Zié, quant à lui, a séjourné au bâtiment des assimilés. D’ailleurs, il n’y passera que quelques jours suite à sa relaxe, pour, dit-on, «raisons de santé». « Là encore, un point intrigue. Le directeur du service, lui, a été écroué au bâtiment des assimilés avant d’être libéré pour des raisons de santé. Les deux agents accusés, eux, sont écroués au blindé. Leur dossier est au niveau de l’un des cabinets d’instruction. On les a même oubliés au blindé pendant que le directeur du service où le vol a été opéré, reste dehors, libre de tous ses mouvements. Ces agents subissent une sorte d’injustice », dénonce un proche des détenus, qui révèle par ailleurs que l’un d’eux, incarcéré au blindé, commence à présenter des signes de démence. « Si quelqu’un est mêlé à cette affaire, il faut qu’il paie au même titre que les autres. Un des accusés ne doit pas bénéficier de privilèges alors qu’on ne sait pas comment les voleurs ont eu accès facilement au bureau, et les autres, seuls, vont payer pour avoir été désignés pour garder les lieux », se plaint ce proche.

 
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