Vendredi 26 Avril, 2024 - 4:09 AM / Abidjan +33
Vendredi 26 Avril, 2024 - 4:09 AM / Abidjan +33
Politique

Tiburce Koffi cogne le régime Ouattara et appelle Guillaume Soro au secours: «Le peuple (...) a tant besoin de changements»

Partages sur Facebook Partages sur Twitter + Partages sur WhatsApp
Single Post
Image d'illustration

" Ah ! Comme m’obsèdent, les images tristes de ces masses désœuvrées dans les rues d’Abidjan, tandis que paradent le cortège rutilant des princes de nos finances violées. Et ces colonnes de hères de Cocody-danga, ces sans-abris au regard de bêtes traquées par des politiques assoiffées d’argent et de prestiges vains ! A quand la fin de ce cauchemar, cet effroi tourbillonnant dessus nos têtes apeurées ? A qui le tour ?

« Vous avez dit sous-dévoloppement? »

A quoi reconnaît-on un pays développé, et un autre qui ne l’est pas ? A des critères précis. On connait l’essentiel de ces critères : le PIB, le PNB, la croissance (le catéchisme de notre cher et grand économiste Kablan Duncan !), le taux de chômage, le ratio hôpitaux, écoles et autres ERP/habitants (1), la compétitivité du tissu industriel, la fiabilité de la monnaie support de l’économie nationale, le niveau d’inventivité technologique, la puissance militaire, l’efficacité diplomatique, la production agricole, etc.

Sur tous ces points, les pays sous-développés affichent des insuffisances criantes, choquantes parfois quand ceux, dits développés, exposent des excédents, voire des excès.

Pour nous autres observateurs attentifs des misères de ce continent (particulièrement celles de notre pays la Côte d’Ivoire), on reconnait les pays sous-développés par d’autres constantes plus simples. Entre autres :

— la vétusté des canaux de communication, le manque d’imagination de la presse locale, notamment la télévision nationale, le journal progouvernemental. En règle générale, ils sont sous le contrôle de l’Etat (ce n’est pas une tare absolue) et servent des reportages aussi insipides que ridicules. La Rti continue ainsi d’abrutir son public par des reportages sur les voyages du chef d’Etat avec les mêmes plans filmiques de l’époque de Joseph Diomandé : le classique accueil du chef par l’équipe gouvernementale et des hauts chefs de l’administration (Dg, Pca, PAN), les mains qu’il sert, l’aurevoir du chef à partir de l’échelle de coupée, le décollage de l’avion… que la caméra suit, haut dans le ciel, jusqu’à ce qu’il disparaisse ! Nègreries, nègreries !

— la bipolarité du tableau social : une élite possédant la presque totalité de la richesse nationale ; et les masses, dans un manque cruel qui achève de révolter le plus pacifique des agneaux de Dieu. Tout au plus, l’on y observera une classe moyenne peinant et grouillant entre mille et une combines pour sortir de cette vie de débrouillardise et rejoindre l’élite de riches, à l’issue d’un marathon fait souvent de viles compromissions et abdications ;

— la prospérité du fait religieux : prêtres, imams, pasteurs, églises, prophètes, mosquées, temples, synagogues et autres lieux de culte où la masse des désespérés, ces « naufragés de l’espoir » (Kaba Taïfour), ainsi que les élites décervelées, s’en vont, les premiers confier la résolution de leurs problèmes à un hypothétique faiseur de destin, les seconds, s’abandonner au délire mystique (une caractéristique du règne des Refondateurs) et dans la conviction qu’ils doivent leurs richesses (souvent mal acquises) à la volonté de ce même Dieu ;

— L’altération de ce que le philosophe ivoirien Adou Koffi appelle « la densité vitale » ;

— enfin, la récurrence des problèmes essentiels du pays.

Ces deux derniers points retiennent mon attention.

Régression sociale et récurrence des problèmes
Un sondage montrera aisément que les Ivoiriens, dans leur ensemble, vivent moins bien que sous le régime des « Refondateurs » dont l’on disait pourtant peu de bien en matière de justice sociale. Il était reconnu aussi que sous le régime de Konan Bédié, la paupérisation était devenue inacceptable. Cette image de l’Ivoirien qui ne peut s’offrir trois repas par jour, date de « l’ère Bédié. » L’expression « mort subite » pour désigner cet état de cruelle indigence date aussi du quinquennat 1994-1999 du successeur de Félix Houphouët-Boigny. Sous Laurent Gbagbo, l’on a encore dit que la majorité des Ivoiriens ne pouvait s’offrir trois repas par jour… comme s’il était même nécessaire que des adultes mangeassent trois fois par jour — quel appétit glouton !

Lire la suite 

 
Partages sur Facebook Partages sur Twitter + Partages sur WhatsApp

0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.

Commentez cet article

  Auteur

  Commentaire :

  
Banner 01

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email

Identifiez-vous

Don't have an account? Registration
OR