Les critiques contre le coût élevé du hadj et le déguerpissement des populations de Port-Bouët abattoir ne sont pas les mobiles de l’arrestation de l’imam Touré Aguibou. C’est ce qu’a affirmé le procureur de la république Adou Richard Christophe, vendredi 13 juillet 2018, à son cabinet sis au Palais de justice d’Abidjan-Plateau. Il a animé une conférence de presse pour éclairer l’opinion face aux « virulentes contestations » de certains Ivoiriens suite à l’interpellation de l’imam, « visant à opposer l’Etat et les communautés religieuses d’une part, et les communautés religieuses elles-mêmes d’autre part ».
Le procureur de la république a indiqué que l’imam Aguibou Touré, bien qu’il soit libre comme tout guide religieux de critiquer ou de jouer son rôle d’éveil de conscience, s’est illustré dans un message « qui impacte négativement la paix sociale ». En effet, il a appelé « à la haine, à la discrimination religieuse, ainsi qu’à la discrimination scolaire de façon abondante ».
De façon concrète, le procureur a affirmé que dans des vidéos qu’ils ont visionnées, l’imam Aguibou Touré a appelé les musulmans à ne pas inscrire leurs enfants dans des écoles chrétiennes. Aussi s’en est-il pris aux gendarmes en déclarant : « si vous avez un enfant gendarme, vous êtes loin du paradis parce qu’aucun gendarme n’aura accès au paradis », a relevé Adou Richard. Pour le procureur, ce sont des actes dangereux vu que depuis l’indépendance de la Côte d’Ivoire, des Ivoiriens ont fréquenté dans des écoles religieuses d’où ils sont sortis des cadres de ce pays sans que cela ne cause de problème à quelqu’un.
L’imam ne se serait pas arrêté là. «Il a fait l’apologie du jihadisme et du terrorisme ». Toute chose que le procureur trouve dangereux eu égard aux actes terroristes dans le monde, singulièrement l’attentat terroriste de Grand Bassam, en mars 2016.
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