
À l’approche de la Tabaski, le gouvernement nigérien a décidé d’interdire l’exportation de bétail. Ce n’est pas la première fois : une mesure similaire avait été prise l’année dernière à la même période.
Les autorités n’ont pas expliqué officiellement cette décision. Mais dans le pays, l’insécurité est forte. Des groupes armés volent du bétail, ce qui rend le transport des animaux jusqu’aux grandes villes très compliqué. Résultat : moins d’animaux sur les marchés, les prix grimpent. Le gouvernement espère donc, en bloquant les exportations, stabiliser les prix pour les consommateurs locaux.
Mais les éleveurs, eux, sont en colère. Ils craignent de perdre une partie importante de leurs revenus. La Fédération "Ensemble pour l’élevage", qui regroupe une cinquantaine d’associations, demande soit l’annulation de l’interdiction, soit qu’elle soit limitée uniquement aux moutons jusqu’à la Tabaski. Selon eux, les chèvres, les vaches et les chameaux devraient pouvoir continuer à être exportés.
"On ne nous a pas consultés, on a appris la nouvelle sur les réseaux sociaux", déplore un représentant de la Fédération.
Le Niger est habituellement un grand exportateur de bétail, surtout vers le Nigeria et la Côte d’Ivoire. Cette décision pourrait donc avoir un impact économique, non seulement pour les éleveurs nigériens, mais aussi pour les pays voisins qui comptent sur ces animaux pour la fête.
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