Tunisie : l'avenir indéterminé des migrants originaires de subsaharienne

Selon un représentant de la Garde nationale tunisienne, les opérations visant à démanteler les tentes improvisées érigées par les migrants sans papiers dans la région d'Amra, située dans le gouvernorat de Sfax, se poursuivent en parallèle aux procédures de retour volontaire.

Il y a quelques semaines, les forces de sécurité ont entrepris de démanteler des abris en toile érigés par des migrants dans les champs d'oliviers d'Amra et la ville limitrophe de Jebiniana, ce qui a entraîné des frictions avec la population locale.

Comme l'a annoncé le porte-parole Hossam Eddine Jebabli lors d'une conférence de presse samedi, on a procédé au démantèlement de tentes hébergeant 7.000 migrants venus de l'Afrique subsaharienne.Selon la même source, des centaines de migrants suspects d'être impliqués dans des actes violents ont aussi été arrêtés par les forces de sécurité. Al-Jabali a affirmé : « La situation à Al-Amera est maîtrisée » et que le processus de démantèlement des tentes continue.

Les responsables tunisiens déclarent collaborer avec l'Organisation mondiale pour les migrations et d'autres entités de financement qui soutiennent les actions de retour volontaire des migrants dans leur patrie.Selon Al-Jabali, depuis la démolition des tentes, deux cents migrants ont été rapatriés dans leur pays d'origine. L'Organisation mondiale pour les migrations a déclaré, jeudi passé, le retour volontaire de 142 migrants guinéens dans leur pays d'origine.

Chaque jour, les individus qui désirent revenir sont consignés dans les locaux de l'organisation. D'après les statistiques fournies par le gouvernement tunisien, plus de sept mille migrants ont opté pour un retour volontaire dans leur nation d'origine en 2024.