
Des solutions peuvent être trouvées aux problèmes liés au bois de vêne. C’est la profession de foi du nouveau président du syndicat national des exploitants et exportateurs de bois d’œuvre et d’ébénisterie de Côte d’Ivoire. Ce mardi, face à la presse, au Plateau, Traoré Sidiki, a mis en évidence sa volonté de faire des propositions concrètes au gouvernement afin de mettre fin aux maux qui minent la filière bois de vêne.
Selon lui, si malgré les mises en garde des autorités, le trafic et le pillage du bois de vêne se poursuivent, c’est qu’il faut changer de fusil d’épaule. A en croire M. Traoré, la première solution est de faciliter l’enlèvement des bois stockés sur les parcs depuis deux ans. «Depuis deux ans, plusieurs tonnes d’essences sont stockées sur les parcs du fait de l’interdiction brusque de cette essence. Du coup, pendant que nous négocions avec les autorités pour que le bois déjà coupé soit vendu, d’autres personnes s’adonnent à des trafics», a-t-il avancé. Et pourtant, a-t-il affirmé, si l’enlèvement des bois sur les parcs est autorisé, l’Etat va engranger plus de 5 milliards FCfa, au titre du Droit unique de sortie (DUS). Pour cet exploitant, après avoir accordé une autorisation à durée limitée aux exportateurs, il reviendra à l’Etat d’organiser cette filière. Dans ce sens, il a préconisé le reboisement obligatoire.
«A l’instar du bois de teck, il faut imposer aux exploitants de bois de vêne de reboiser de façon systématique. Il faut, en sus, une traçabilité au niveau de la commercialisation. Cela va éviter le trafic illicite et prévenir la menace de destruction du couvert forestier ivoirien», a-t-il ajouté. Enfin, le syndicaliste souhaite la mise en place d’un service spécifique dédié à cette filière qui prend de l’ampleur. Traoré Sidiki a fait savoir que son organisation est disposée à accompagner l’Etat à relever ces défis.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article