
Angel Maria Villar, qui dirige la Fédération de Football espagnole depuis 29 ans, a été détenu sur ordre d’un juge de l’audience nationale. Chefs d’accusation : corruption, appropriation indue, falsification de documents officiels, administration déloyale. C’est la chute du grand manitou du foot espagnol, depuis toujours controversé.
La question n’était pas de savoir si Angel Maria Villar allait un jour être interpellé ou non, mais quand. Depuis près de trois décennies qu’il dirige d’une main de fer la Fédération de football espagnol, réélu pour la 8e fois en mai, l’homme a toujours été polémique.
La justice menait une enquête sur lui depuis des années, il manquait juste des éléments et des preuves, et il semble bien que le juge Santiago Pedraz en dispose.
Cet ancien joueur de l’Atletico de Bilbao, décrit comme un homme de l’ombre, est soupçonné d’avoir fait bénéficier à son fils, un avocat, de bénéfices lors de matchs internationaux opposant l’équipe nationale à d’autres sélections.
Par le passé, on l’avait déjà accusé d’enregistrements illégaux pour se défaire d’un rival à la présidence de la fédération ; on l’avait accusé aussi de malversation de plus d’un million d’euros, ou bien même d’avoir touché 220 000 euros destinés aux enfants du tremblement de terre en Haïti.
Beaucoup le croyaient intouchable. Et pourtant, cette arrestation semble bien signifier sa définitive mise sur la touche.
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