
Une semaine après l’annonce d’un plan sans solution pour les exilés qui campent à Paris, Calais, ou Dunkerque, élus et associations trouvent leurs propres remèdes.
Aux annonces politiques faites sous les ors de la République, répond le pragmatisme du terrain… Une semaine après l’annonce du plan migrants par le premier ministre, des solutions en contradiction directe avec les desiderata du gouvernement se dessinent déjà, inventant sur ce thème sensible, une sorte de désobéissance des territoires.
Le 12 juillet, Edouard Philippe avait annoncé un plan migratoire sans solution pour les exilés qui campent à Paris, se terrent à Calais (Pas-de-Calais), dans la vallée de la Roya (Alpes-Maritimes) ou à Dunkerque (Nord). En marge de sa feuille de route, centrée sur la dissuasion, avec un accent particulier mis sur les renvois massifs et le rêve de tarir les flux d’entrée, le premier ministre avait souligné n’avoir « aucune solution » pour les actuels points de crispation.
Les premiers signes de désaccord ont commencé à se manifester dans la capitale, lundi 17 juillet. Pour la première fois de son histoire, la Mairie de Paris s’est directement chargée de la nourriture des migrants. Entre 18 heures et 20 heures, les bénévoles de La Chorba, une association caritative, ont distribué 700 repas financés par la municipalité, autour du centre de transit de la porte de La Chapelle, et vont continuer à le faire.
Besoins vitaux
Officiellement, la Mairie a en effet accepté de prendre le relais des associations de riverains, le temps des vacances. Solidarité Wilson et d’autres lui avaient fait part de leur inquiétude à laisser sans nourriture, faute d’assez de bénévoles, les migrants qui se massent dans ce quartier ; 800 sont déjà de retour alors que 2 700 avaient été évacués de la zone le 7 juillet.
« Pour le moment, la Mairie de Paris s’engage pour l’été, observe Khater Yenbou, le directeur de La Chorba, mais nous espérons bien qu’elle continuera à la rentrée. » AnneHidalgo, maire socialiste de Paris, offre donc dans les rues de la capitale cette réponse aux besoins vitaux que l’Etat...
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