
Un rassemblement contre les prières de rue rassemblera des élus ce vendredi à Clichy, à l'appel du maire de la ville. Depuis le mois de mars et l'expulsion d'une mosquée, les fidèles viennent prier tous les vendredis devant la mairie.
Depuis huit mois, la scène se répète chaque semaine. Devant l’Hôtel de ville de Clichy, dans les Hauts-de-Seine, des fidèles musulmans se réunissent devant l'Hôtel de ville pour la prière du vendredi, la plus importante de la semaine. Ce vendredi, le maire LR de la ville, Rémi Muzeau a décidé d'interpeller les pouvoirs publics sur cette situation, en organisant une manifestation d'élus.
La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, sera notamment présente ainsi que plusieurs élus de la région parisienne. Le maire de la ville a également reçu le soutien de l'Association des maires d'Ile-de-France qui appelle à "défendre la laïcité républicaine de l'Etat de droit".
Des prières de rue depuis huit mois
Ces prières de rue ont débuté en mars dernier après l'expulsion d'une mosquée de la ville, située dans un bâtiment municipal. Le maire souhaitait pouvoir récupérer le bâtiment pour en faire une médiathèque et avait en compensation mis à disposition un autre local.
Mais le nouveau lieu de culte, un ancien bâtiment administratif de 2.000 m2 en périphérie est jugé inadapté par les responsables de deux associations cultuelles car trop excentré. Sur RTL, le maire de la ville s'estime "démuni" face à cette situation qui perdure.
"Il faudrait presque faire un lieu de culte musulman pour chaque association, ce qui n'est pas possible. Vous imaginez l'image de Clichy avec ces prières de rue? J'ai fait tout ce qu'il fallait, pendant la fête de l'aïd on m'a demandé des gymnases pour qu'ils puissent faire la prière, on m'a dit qu'il n'y aurait plus de prière de rue, ils ont continué des prières de rue", s'agace Rémi Muzeau.
Dans Le Parisien, les responsables de l'ancien lieu de prière estiment que "le dialogue est rompu depuis plusieurs mois" avec le maire qui n'a "pas tenu ses promesses".
Cette semaine, le Front national s'est saisi de la polémique, par la voix du député Gilbert Collard. Dénonçant de "graves désordres qui portent atteinte à l'ordre républicain dans la commune de Clichy", il a réclamé une réaction du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
Le maire de Clichy lui rejette toute "stigmatisation" des musulmans mais en appelle à l'Etat pour faire cesser ces prières de rue.
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