Cela fait pratiquement deux mois désormais que les Gazaouis ont entamé un mouvement pour réclamer la fin du blocus imposé à leur territoire depuis onze ans. Jusqu'à présent, des manifestations étaient organisées le long de la barrière de séparation entre l'enclave palestinienne et le territoire israélien. 104 personnes ont été tuées par des tirs de l'armée israélienne. Ce mardi, les organisateurs de cette «Grande marche du retour» tentent une nouvelle approche. Un bateau va tenter de rompre le blocus maritime.
C'est un départ de la bande de Gaza « vers le monde » disent les organisateurs de la « Marche du retour ». Un premier du genre, assurent-ils. Car aucun bateau ne peut arriver ou quitter l'enclave palestinienne depuis la mise en place du blocus maritime par Israël il y a onze ans, indique notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil.
Ce mardi, en fin de matinée, un navire devrait donc quitter le rivage gazaoui. A son bord, des malades, des blessés qui ont besoin de suivre des traitements à l'étranger. Ainsi que des étudiants et des jeunes diplômés au chômage qui rêvent de poursuivre leur formation ou chercher du travail hors de leur territoire exsangue.
« Le peuple palestinien souhaite adresser un message au monde entier. La bande de Gaza est une prison à ciel ouvert et elle ne peut plus continuer à vivre sous ce régime imposé par les Israéliens. C’est injuste », condamne sur RFI Wajeh Abou Zarifa, membre du haut comité de la « Marche du retour », un mouvement qui rassemble depuis le 30 mars des Palestiniens dénonçant le blocus israélien et exigeant le retour des réfugiés palestiniens chassés ou qui ont fui de leurs terres en 1948 lors de la création de l'Etat d'Israël.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article