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Faux diplômes dans le système éducatif : Le Cerap tire la sonnette d’alarme

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Faux diplômes dans le système éducatif : Le Cerap tire la sonnette d’alarme
De faux diplômes foisonnent dans le système éducatif ivoirien. Et certains détenteurs de ces faux parchemins assurent des fonctions dans les administrations publiques et privées. 

Ce fléau endémique risque d'ériger la quasi-totalité des administrations en déversoirs de faux parchemins.

Ces propos sont d'Enock Kakou, doctorant en sociologie, économie et développement, et également vice-président du Centre de réflexion d’actions politiques (Cerap). Il les a tenus lors de la conférence qu'il a animée à la rentrée politique dudit centre, le samedi 5 mars 2022, au petit séminaire de Bingerville. La conférence avait pour thème : « La problématique des faux diplômes dans le système éducatif en Côte d’Ivoire : quelles conséquences ? ».

Le conférencier a établi le diagnostic du système éducatif ivoirien qui, selon lui, a connu de nombreuses étapes dans son évolution. Notamment avec des programmes de souveraineté bien adaptés et conçus pour un seul but. 

Celui de bien former des citoyens responsables, imprégnés des réalités de leur pays et ouverts sur le monde extérieur. Il ajoute que pour aider à une bonne éducation qui prend en compte toutes les mutations et évolutions, l’État a fait de l’enseignement l’un de ses poches d’investissement prioritaire.

40% du budget de l’État affectés à l’éducation

Enock Kakou argumente que l’État de Côte d’Ivoire consacre près de 40 % de son budget à l’éducation chaque année. Mais, déplore-t-il, en dépit de cette volonté affichée de l’État, le système éducatif est confronté à plusieurs phénomènes dont celui des faux diplômes. Cela, explique-t-il, parce que la politique éducative adoptée par l’enseignement supérieur a privilégié le quantitatif au qualitatif.

C’est pourquoi, dit-il, de plus en plus, des questions éthiques relatives à l’intégrité des personnels académiques et à la crédibilité des diplômes et autres titres obtenus par certaines personnes se posent. Les faux diplômes ont probablement infesté l’administration à travers des personnes qui ont opté pour la facilité via la fraude.

A titre d'exemple, il a rappelé, entre autres, l’affaire de la trentaine de cas de fraude aux diplômes de la promotion 2019-2020 de l’Ens. Sans oublier de dénoncer celle de Campus France portant sur de faux diplômes présentés par des postulants ivoiriens en 2021. « Ce phénomène touche également le secondaire. Des élèves de terminale ont été épinglés pour fraude. Cette falsification de documents concerne aussi bien les mineurs que les adultes », a-t-il souligné.

Et pourtant, insiste le conférencier, la confection de diplômes sur les campus universitaires et auprès agences ou cabinets de coaching contre rémunération, va à l’encontre des valeurs et principes moraux. Elle entache surtout les efforts du gouvernement de former des diplômés de qualité et de probité. Aussi propose-t-il une thérapie de choc du système éducatif.

« Ce n’est qu’institutionnellement, dans un contexte inclusif et participatif, qu’on peut régler ce problème qui gangrène le système éducatif ivoirien », suggère-t-il. Deroch Meless, le président du Cerap, pour sa part, a indiqué que l’objectif de cette conférence est de tirer sur la sonnette d’alarme et surtout interpeller les décideurs à se pencher sur cette problématique afin de l’éradiquer.

« Ce phénomène met à mal nos diplômes et discrédite notre pays. Il faut donc pointer du doigt ce mal pour trouver des solutions », a-t-il suggéré. Cette conférence, révèle-t-il, s'inscrit dans les missions que ce mouvement politique (Cerap) né en 2019 s’est assignées. 

A savoir dénoncer, critiquer, proposer des solutions, promouvoir la cohésion sociale et la paix. Être l’interface entre le peuple et les gouvernants.

Les faux diplômes, faut-il le noter, peuvent être classés en deux grandes catégories : la contrefaçon pure et simple d’un vrai diplôme et la création ex-nihilo d’un document écrit attestant un titre ou un grade, délivré par une institution, souvent virtuelle, non habilitée à le faire.

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