Le président de l’Alliance des Ivoiriens pour la Démocratie (AID), Zadi Djédjé, a vivement critiqué, ce mercredi 7 mai 2025, le nouveau mouvement politique lancé par Laurent Gbagbo. Lors d’une conférence de presse à Abidjan, il a rejeté fermement l’initiative baptisée « Trop, c’est trop », qu’il juge dangereuse pour la paix et la stabilité du pays.
Un projet jugé risqué pour la paix
Pour Zadi Djédjé, ce mouvement cache en réalité une stratégie politique destinée à semer la discorde à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025. Il accuse Gbagbo de vouloir relancer des tensions inutiles alors que la Côte d’Ivoire sort tout juste de plusieurs années de crise.
« Ils disent que trop, c’est trop. Mais trop de quoi ? », s’est-il interrogé. Selon lui, le pays a connu de réels progrès ces dernières années : hôpitaux, universités, routes, croissance économique et stabilité politique.
Un avertissement clair à l’opposition
Le président de l’AID n’a pas mâché ses mots. Pour lui, ce mouvement vise à contester par avance les résultats des prochaines élections. Il craint une tentative de remettre en place un Conseil national de transition, comme cela avait été évoqué en 2020.
« Trop, c’est trop de leurs menaces ! Trop, c’est trop de leurs plans pour semer le chaos ! », a-t-il lancé. Il a insisté : aucun CNT bis ne verra le jour en Côte d’Ivoire.
Un appel à la responsabilité
Zadi Djédjé a également interpellé les leaders politiques : « Je ne veux plus qu’un seul Ivoirien meure pour des raisons politiques. » Il les appelle à ne pas entraîner la jeunesse dans la violence, mais à respecter les voies légales pour exprimer leurs revendications.
Il rappelle que le dialogue politique est déjà en cours et que les préoccupations de l’opposition y sont prises en compte. À ses yeux, réclamer un nouveau dialogue est inutile.
Un soutien affirmé à Alassane Ouattara
Zadi Djédjé a aussi profité de cette occasion pour saluer le bilan du président Ouattara. Il affirme que grâce à lui, la Côte d’Ivoire est plus stable, plus moderne et plus respectée à l’international.
« Ce que nous voyons aujourd’hui en matière d’infrastructures, de santé, d’éducation, c’est le fruit d’une vraie vision politique », a-t-il déclaré.
Il souhaite que Ouattara soit candidat à la présidentielle de 2025, qu’il appelle le « deuxième mandat de la Troisième République ». Pour lui, ce soutien n’est ni une soumission, ni un reniement, mais un acte de patriotisme.
Une nouvelle coalition en préparation
Enfin, Zadi Djédjé a annoncé la création prochaine d’une grande coalition politique : la Coalition pour la Nation (CPN). Objectif : défendre la paix, le développement et une alternative crédible face à l’opposition radicale.
Il conclut avec un message fort : « Que les élections d’octobre se fassent dans la paix, la transparence et le respect. Plus jamais la guerre, plus jamais l’exil, plus jamais la mort à cause de la politique. »
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