
Sur 60 dossiers déposés pour la présidentielle, le Conseil constitutionnel n’en a retenu que cinq. Parmi les recalés figurent l’ex-président Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam.
Face à cette décision, le PPA-CI a réagi ce mardi 9 septembre 2025 à Abidjan, lors d’une conférence de presse animée par Me Habiba Touré, porte-parole de Laurent Gbagbo, aux côtés de Sébastien Dano Djédjé.
« Cette décision est grave », a lancé Me Touré. Selon elle, Laurent Gbagbo a respecté toutes les conditions prévues par la Constitution, mais sa candidature a été rejetée « au mépris de la loi, de l’égalité et des engagements internationaux de la Côte d’Ivoire ».
Elle a rappelé que seules deux forces politiques avaient contesté le quatrième mandat d’Alassane Ouattara devant le Conseil constitutionnel : le PPA-CI et le PDCI. Et ce sont justement leurs candidats, Gbagbo et Thiam, qui ont été écartés.
Me Touré a également évoqué la position du Comité des droits de l’homme de l’ONU. Celui-ci avait demandé, le 20 août dernier, à l’État ivoirien de garantir à Laurent Gbagbo l’exercice de ses droits politiques, y compris celui d’être candidat. « Le Conseil constitutionnel a ignoré cette décision et s’est déclaré incompétent », a-t-elle dénoncé.
Concernant les arguments avancés, la porte-parole a pointé deux contradictions :
- L’inscription sur la liste électorale : « L’article 55 de la Constitution ne l’exige pas », a-t-elle rappelé.
- Les parrainages : selon elle, Gbagbo a obtenu des soutiens dans 27 régions, soit 10 de plus que le seuil légal de 17. Pourtant, le Conseil constitutionnel estime qu’il n’a pas atteint les 75 003 parrains requis, un chiffre que Me Touré qualifie « d’exigence discriminatoire ».
« Le Conseil a appliqué une règle différente à Gbagbo. Il lui a demandé plus que ce qui est prévu par la loi », a-t-elle conclu, dénonçant une décision injuste et politique.
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