
Le Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH) de Côte d'Ivoire tire la sonnette d'alarme face à l'augmentation inquiétante des grossesses en milieu scolaire.
Près de 4 400 cas ont été enregistrés durant l'année scolaire 2023-2024. Cette situation préoccupante a été révélée lors d'un atelier de sensibilisation à Abidjan, organisé par le CNDH pour former les journalistes aux droits humains et aux questions de genre.
Une Réalité Alarmante
Mme Namizata Sangaré, présidente du CNDH, a souligné la gravité du problème. Elle a mis en avant les conséquences désastreuses de ces grossesses : déscolarisation, mariages et grossesses précoces, viols et agressions sexuelles. Ces situations menacent l'avenir éducatif des jeunes filles et les exposent à de multiples dangers.
Selon les chiffres officiels du Ministère de l'Éducation Nationale et de l'Alphabétisation, 4 397 cas de grossesses ont été recensés cette année. Bien que ce chiffre marque une légère baisse par rapport aux 4 800 cas de l'année précédente, il reste inacceptable et témoigne d'une vulnérabilité persistante des jeunes filles.
Les Causes Profondes et les Conséquences
Le CNDH a identifié plusieurs facteurs contribuant à ce phénomène, notamment :
* Le manque de sensibilisation et d'éducation sexuelle complète.
* Les violences basées sur le genre (VBG).
* Le manque d'information sur les droits sexuels et reproductifs.
* Le silence autour des agressions et viols subis par les jeunes filles.
Mme Namizata Sangaré a insisté sur l'importance de briser ce silence pour protéger les victimes et prévenir de nouveaux cas. Elle a également rappelé le rôle crucial de la famille, de l'école et de la communauté dans la protection des enfants.
L'Appel à l'Action du CNDH
Le CNDH appelle à une mobilisation générale pour endiguer ce fléau. L'organisation exhorte les parents, les enseignants, les leaders communautaires et les autorités à prendre leurs responsabilités. Il est essentiel de :
* Renforcer la sensibilisation des jeunes aux risques des grossesses précoces et des infections sexuellement transmissibles.
* Mettre en place des mécanismes de signalement et de prise en charge des victimes de violences sexuelles.
* Assurer l'application stricte des lois protégeant les mineurs.
Pour le CNDH, la protection des droits des enfants, et particulièrement des jeunes filles, est une priorité absolue pour garantir leur épanouissement et leur avenir.
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