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Dadju rappeur et lover

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RFI Musique : Comment t’es-tu décidé à enregistrer un album solo ?

Dadju : Quand on a fini d’enregistrer l’album Indéfini de The Shin Sekaï, je n’ai pas arrêté le studio. J’ai commencé à faire des sons en solo pour voir ce que ça pouvait donner. Je voulais tester mes limites, voir jusqu’où je pouvais aller tout seul. Une fois l’exploitation de l’album finie, j’ai lancé un son en solo, puis deux. L’aventure démarrait.

Ça change beaucoup le contenu des textes, d’être seul maitre à bord ?

Ma façon d’écrire change, mais pas parce que je suis seul, parce que je me connais mieux. Ça s’est fait au fil du temps. Dans The Shin Sekaï on parlait de tout, c’était général. Mon solo est plus ciblé sur les femmes, et je pense que mon public de maintenant est plus mature que celui de mon groupe.

Il y a beaucoup de chant sur cet album. Te définis-tu toujours comme un rappeur ?

J’ai fait du rap après avoir chanté, puis je suis revenu au chant, qui est ma voie de prédilection. Je suis un chanteur, je ne me considère pas comme un rappeur. J’ai fait du rap, mais mon album n’est pas du rap à proprement parler. C’est de la musique.

De la musique urbaine, alors ?

Oui, j’aime bien ce terme parce que ça englobe plein de choses. Par exemple, je ne me place pas dans la case rap où il y a Niska et Damso, mais je me place dans la catégorie urbaine où ils sont aussi. J’aime cette connotation, c’est vaste comme la variété, l’urbain.

Un artiste urbain ouvert, donc…

Comme chaque album à succès, le mien ouvre des portes. Dans un an ou deux, peut-être que les gens se diront "Dadju l’a fait, on peut le faire". Parler aux femmes, Singuila l’a déjà fait, mais ça s’était un peu éteint, j’ai essayé de raviver la flamme. Quand Sexion d’Assaut est arrivé avec un rap où Gims faisait les refrains, ça a permis d’entendre plus d’urbain en radio. Quand Booba a commencé avec l’autotune, il a été un des premiers, on se moquait de lui, mais ça a ouvert des portes. Et aujourd’hui, je ne connais pas un artiste qui n’utilise pas l’autotune.

Quelle est ta définition du Gentleman 2.0 ?

C’est quelqu’un d’assez pudique qui a du mal à dire je t’aime, mais qui a de l’empathie. Quand un de mes proches a mal, ça me touche plus que si c’était moi-même. Ça n’est pas forcément être chic, mais être gentleman à sa manière.

Il y a beaucoup d’invités prestigieux sur l’album : ton frère Gims, Niska, Fally Ipupa, Keblack, Franglish, Alonzo…

C’est une question de feeling. Je les connaissais tous, on en avait déjà parlé. Ce qui était compliqué, c’était de trouver le son qu’on voulait faire ensemble. Mais ce sont tous des gens que je connais et qui m’ont soutenu. Quand je leur ai proposé de travailler avec moi, ils ont tous été d’accord, c’était fluide.

Tu as été surpris par les vues Youtube de Reine ?

Honnêtement oui. Je ne suis pas obnubilé par ça, mais à chaque fois que je fais une interview, on me dit le nombre de vues de Reine : 40, 50, 90 millions, c’est énorme ! Dans ma tête, je me disais que si j’atteignais les 10 millions, c’était bien. Je ne pense pas qu’il y ait 90 millions de personnes qui ont vu le clip, plutôt 15 ou 20 millions qui l’ont regardé en boucle. C’est ça qui me fait plaisir.

Tu as un rêve américain comme Gims ?

Bien sûr. Là j’ai laissé mon frère Gims y aller d’abord pour tâter le terrain, mais si on peut y arriver, même pour mon kif personnel, ça serait lourd. Et pour la musique française, ça serait un autre pas en avant. Si grâce à Gims, les Américains nous respectent un peu plus, tant mieux. Et si d’autres peuvent y aller derrière et tout écraser là-bas, franchement c’est bon. C’est notre objectif à tous.

Avec l’accélération provoquée par internet, les carrières des artistes sont souvent plus courtes…

Oui et non. Des artistes s’en vont et reviennent : Maitre Gims, Stromae, Orelsan… Si tu reviens avec du lourd, c’est bon. Il y a aussi plein de gens qui voulaient arrêter la musique et qui sont revenus. Moi, je n’ai pas envie de faire carrière dix ans dans la musique. Je veux fonder une famille, investir dans autre chose, m’éloigner de moi-même. C’est mieux de partir rassasié plutôt que de se faire mettre dehors. Je suis très productif, j’ai 4 ou 5 disques prêts, je sais que je peux balancer des albums, mais j’arrêterai peut-être au troisième. J’aime trop la musique, c’est toute ma vie, mais je ne veux pas mourir sur scène ! (rires)

 
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