Aziz Thiam, ancien ministre des Transports de Côte d’Ivoire et frère aîné de Tidjane Thiam (président du PDCI-RDA), a été brièvement arrêté à l’aéroport d’Abidjan dans la nuit du 7 au 8 mai 2025. Il s’apprêtait à prendre un vol pour Paris.
L’information a été rendue publique ce jeudi par Simon Doho, président du groupe parlementaire PDCI-RDA. Il s’exprimait en marge du procès entre Valérie Yapo et Tidjane Thiam, au tribunal d’Abidjan.
Une arrestation… par erreur
Selon Simon Doho, Aziz Thiam a été conduit à la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) sans explication claire.
« C’est un ancien ministre de la République ! Et on lui a dit après coup que c’était une erreur », s’est indigné le député.
Il a ajouté : « C’est quoi tout ça ? Où va-t-on ? »
Un climat politique tendu
Cet incident survient dans un contexte politique délicat, à cinq mois de la présidentielle de 2025. Plusieurs opposants comme Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé ou Guillaume Soro sont déjà écartés du processus électoral pour des raisons judiciaires ou administratives.
Tidjane Thiam, le candidat du PDCI-RDA, est aussi au cœur d’une polémique. Le 20 avril 2025, la justice ivoirienne a ordonné sa radiation de la liste électorale. Elle estime qu’il n’était pas uniquement ivoirien lors de son inscription en 2022. Le PDCI conteste cette décision, qu’il juge politique.
Soupçons de harcèlement
Pour le PDCI-RDA, l’interpellation d’Aziz Thiam ne fait qu’alimenter les soupçons de harcèlement ciblé contre leur camp.
Une source du parti dénonce une atteinte aux libertés individuelles et s’inquiète du bon déroulement de l’élection présidentielle.
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