
Le dernier classement mondial des universités 2024 publié par Shanghai Ranking Consultancy vient de tomber. Aucune université ivoirienne n’y figure. Une absence remarquée, soulignée par le site Linfodrome et relayée par Deutsche Welle.
Ce classement, très respecté dans le monde académique, recense les 1000 meilleures universités du globe. Cette année, 20 universités africaines y apparaissent. Un vrai progrès quand on sait qu’il y a dix ans, seules cinq étaient présentes.
Afrique du Sud et Égypte en tête
L’Afrique est dominée par deux pays : l’Afrique du Sud et l’Égypte, avec huit universités chacune dans le classement. En tête du continent, l’Université de Cape Town, qui atteint la 201e place mondiale.
D’autres pays émergent aussi. L’Éthiopie (Université d’Addis-Abeba), le Ghana (Université du Ghana), le Maroc (Université Hassan II de Casablanca) et la Tunisie (Université de Tunis El Manar) complètent le tableau.
Les pays francophones d’Afrique subsaharienne absents
Un constat frappant : aucune université d’Afrique francophone subsaharienne n’est classée. Même l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, qui figurait autrefois régulièrement dans ce classement, est absente cette année. Un signe inquiétant d’un recul dans la qualité de l’enseignement supérieur dans la région.
Et la Côte d’Ivoire ?
Malgré un réseau universitaire en pleine expansion, la Côte d’Ivoire ne parvient toujours pas à se hisser au niveau international. Pourtant, le pays ne manque pas d’initiatives : rénovation d’établissements, création de nouvelles universités à Man, San Pédro, et Bondoukou, et développement de neuf universités publiques.
Mais cela ne suffit pas. Les résultats ne suivent pas dans les classements mondiaux.
Ce qu’il faut changer
Pour espérer intégrer un jour ce classement, des efforts supplémentaires sont nécessaires :
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Renforcer la recherche scientifique
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Améliorer la qualité de l’enseignement
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Encourager les partenariats internationaux
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Moderniser la gouvernance des universités
Des réformes profondes sont indispensables. Il ne s'agit pas seulement d'infrastructures, mais aussi de vision, de contenu et d’ambition.
L'enjeu est de taille : former les élites de demain et retenir les talents sur le continent. L’absence des universités ivoiriennes dans ce classement est un signal d’alarme. Il est temps d’agir.
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