Dame Z.D.S a longtemps espéré avant d’avoir ce travail dans une grande entreprise internationale exerçant en Côte d’Ivoire, dans le domaine de la restauration. Nous sommes en 2014. Elle en était fière d’autant qu’elle est diplômée en cuisine européenne et africaine et également de pâtisserie. Aussi, c’est la première fois qu’elle travaille dans une entreprise de gros calibre, après plusieurs années au service de particuliers et de moyennes entreprises de restauration.
La joie d’être employée
C’est avec joie qu’elle a accueilli le rendez-vous d’entretien, qui d’ailleurs a été concluant. Elle a un essai de 3 mois, avec comme salaire un peu plus du Smig, 65 000 F et un car pour la déposer sur le lieu du travail. Elle touchait au-delà de ce montant dans la dernière PME où elle avait travaillé. N’empêche, elle en est heureuse, parce dit-elle, je vais soutenir mon époux dont le travail rapporte le juste minimum pour satisfaire les besoins de la famille. Ils ont une petite fille de près de deux ans.
La mauvaise nouvelle
Après un mois de travail, contre toute attente, Dame Z.D.S se rendra compte qu’elle est enceinte. Une très mauvaise nouvelle qu’elle mettra du temps à digérer. Elle n’avait pas cela en projet et tout naturellement, elle n’en est pas heureuse. La joie qu’il l’animait s’est transformée en tristesse après qu’une de ses collègues lui a confié qu’elle pourrait perdre son travail à cause de cette grossesse. Si elle n’était pas une croyante pieuse, elle aurait avorté. Ce n’est pas que l’idée ne lui a traversé l’esprit. Elle a été tentée de le faire, mais s’est ressaisie. Surtout que le travail est épuisant. Six jours dans la semaine. Elle doit quitter la maison à 5h00 et retourner à 18h, parfois au-delà. Les tâches se fait debout et est sans répit.
Le renvoi
Finalement, Dame Z.D.S accepte sa situation de future maman. Car les voies de Dieu sont insondables, se convainquent elle et son époux. Et les nouvelles au travail sont bonnes. C’est qu’au bout des trois mois, le contrat d’essai est reconduit. Son salaire a doublé. Elle est déclarée à la CNPS. En fin d’année 2014, sa promotion pourrait avoir un meilleur contrat. Toute chose qui lui rende perplexe face à son état, car le risque de perdre son travail est réel. Et cela ne la réjouit pas vraiment.
Six mois après, soit fin décembre, l’entreprise décide d’offrir un contrat à durée déterminée à la promotion de Dame Z.D.S. Mais au moment où ses promotionnaires reçoivent le contrat, elle reçoit une note dans laquelle l’entreprise l’informe qu’elle met fin à son contrat. Ce qui fut effectif le 31 décembre 2014.
La joie de retour
Trois mois plus tard, l’ex-employée va donner naissance à un très beau garçon dont elle ne veut pas se séparer. Tellement l’enfant la remplit de joie. Et plus il grandit, plus il augmente à la joie de sa mère, car le garçonnet se montre très intelligent. A moins de deux ans, il sait chanter des comptines, des cantiques, et même prie seul lorsqu’il se réveille le matin. C’est avec regret que la mère pense à la tentation d’avorter qui l’avait parcourue.
Après plus d’un an et demi qu’elle s’est volontairement donnés pour s’occuper de ses deux enfants, elle a enfin trouvé un travail. Toujours dans la restauration. Aujourd’hui, Dame Z.D.S est une femme comblée et épanouie.
Notre avis
Ces cas de femmes renvoyées parce qu’enceintes sont légion sous nos tropiques. Contre ces pratiques avilissantes, humiliantes, appauvrissantes que des employeurs font subir à ces femmes, une action doit être menée. A l’occasion de la journée mondiale de la femme, l’on doit y penser pour que la vie sur terre soit pérennisée, les familles s'épanouissent, la pauvreté réduite, pour un monde juste et équilibré.
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