UNE UNITÉ SPÉCIALE FORMÉE POUR SÉCURISER LA PLUS GRANDE PRISON DE CÔTE D’IVOIRE

La MACA, la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, est désormais dotée d’une Force d’intervention pénitentiaire (FIP). Une unité qui a pour mission de prévenir les évasions et garantir la sécurité au sein de la plus grande prison ivoirienne.

Surpeuplement, trafic de drogue, racket, violence, corruption, insécurité, la MACA, la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, a mauvaise presse. Et par-dessus tout, les tentatives d’évasion y ont été légion depuis 2011, la dernière en date s’étant soldée, en février, par la mort du caïd Yacou le chinois qui y régnait en maître absolu.

Composée d’une soixantaine d’hommes, la force d’intervention pénitentiaire (FIP) est la réponse du ministère ivoirien de la Justice pour tenter de reprendre définitivement la main sur le célèbre lieu de détention, a annoncé ce vendredi le ministre Sansan Kambilé à l’occasion d’une cérémonie de remise de matériels. L’unité déjà opérationnelle a pour mission de lutter contre les évasions et émeutes qui agitent régulièrement le centre en raison de sa surpopulation, avec l’aide des gardes pénitenciers qui en assurent d’ordinaire la surveillance.

4 véhicules de type 4X4, des équipements de communications ainsi que 100 gilets et 100 casques de protection ont été remis aux responsables de la prison. «La MACA, établissement pénitentiaire phare de notre pays, vitrine des prisons parce que construites suivant les normes internationales, a présenté des failles et des dysfonctionnements si graves que le Conseil national de sécurité et le gouvernement ont décidé d’adresser sérieusement et méthodiquement tous les problèmes relevés», a expliqué le ministre.

Par ailleurs, toujours dans la même dynamique, une brigade cynophile sera bientôt mise en place afin lutter plus efficacement contre le trafic de stupéfiants dans les cellules, a-t-il poursuivi.

Construite en 1980 sur près de 15 hectares pour abriter 1 500 prisonniers, la MACA a accueilli jusqu’à 5.400 détenus en 2011, pour un effectif actuel qui tourne autour de 2.500 individus selon les sources. C’est la plus grande de la trentaine d’établissements pénitenciers que compte le pays.

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