
Le pasteur nigérian Timothy Omotoso a été expulsé d'Afrique du Sud. Il dirigeait l’église Jesus Dominion International, basée à Durban.
Âgé de 66 ans, Omotoso était au cœur d’une affaire judiciaire qui a duré huit ans. Il était accusé de viol, de trafic d’êtres humains et de racket. Son arrestation en 2017 par les Hawks, l’unité spéciale de la police sud-africaine, avait secoué l’opinion publique.
Mais le 2 avril 2025, la Haute Cour du Cap-Oriental l’a déclaré non coupable. Le tribunal a expliqué que des erreurs graves avaient été commises par l’accusation. Il a donc été libéré.
Moins de deux semaines après sa sortie de prison, il a de nouveau été arrêté. Cette fois-ci, c’est l’immigration qui l’a interpellé à East London. Omotoso a accepté son expulsion. Il a quitté le pays le 10 mai, à bord d’un vol vers Lagos, au Nigeria.
Il portait une veste grise à capuche, un pantalon noir et des lunettes de soleil. Escorté par la police, il est passé du terminal national au terminal international de l’aéroport OR Tambo, après un vol depuis Durban. Il devait atterrir à Lagos le soir même, à 20h30.
Le ministère de l’Intérieur a précisé qu’Omotoso est interdit de retour en Afrique du Sud pendant les cinq prochaines années.
Omotoso est aussi le fondateur d’un réseau de télévision chrétien et auteur d’un livre sur la santé et la richesse. Son procès, retransmis en direct, avait captivé le pays. L’affaire a mis en lumière les défis que l’Afrique du Sud rencontre face aux violences sexuelles.
En 2018, une femme avait témoigné avoir été violée par Omotoso à l’âge de 14 ans. Mais la justice a conclu que les erreurs de l’accusation empêchaient de poursuivre l’affaire. Le parquet sud-africain a reconnu que les procureurs n’avaient pas bien mené le procès, notamment en ne contre-interrogeant pas efficacement la défense. La durée du procès, elle, s’explique par les nombreuses requêtes de ses avocats.
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