Les Premières dames de Côte d’Ivoire et du Ghana, respectivement Dominique Ouattara et Nana Lordina Dramani Mahama, ont signé, mardi à Abidjan, une « Déclaration conjointe d’engagement » en matière de lutte contre la traite transfrontalière et le travail des enfants, principalement dans la cacaoculture.
« Nous, Première dame de la République de Côte d’Ivoire et Première dame de la République du Ghana, déclarons solennellement notre solidarité et notre ferme volonté à soutenir les efforts déployés par nos deux Etats pour l’élimination de la traite transfrontalière et des pires formes de travail des enfants », note en substance cette Déclaration.
Elle prévoit la mise en place d’un comité technique conjoint entre les deux pays voisins, qui sont les deux leaders mondiaux de la production du cacao, pour « renforcer (leur) coopération » dans la lutte contre le fléau.
Citant une étude récente, Dominique Ouattara, également présidente du Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants en Côte d’Ivoire, a déploré le fait qu’ « environ 4 000 enfants seraient encore victimes de la traite transfrontalière en Côte d’Ivoire.
« C’est donc une situation préoccupante qui interpelle tous les acteurs et qui nécessite des actions encore plus vigoureuses », a-t-elle dit, relevant que « la collaboration entre les pays voisins s’avère primordiale » pour faire face au phénomène.
« Il est important que le Ghana et la Côte d’Ivoire travaillent à travers divers actes pour mettre fin à ce mal », appuyé à son tour Nana Lordina Lordina Dramani Mahama.
Le Ghana et la Côte d’Ivoire représentent à eux deux plus de plus de 60% de la production mondiale de cacao, et font tous face au problème de la traite et le travail des enfants dans les champs de cacao.
Cet accord a été signé en présence de représentants du système des Nations-Unie et ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire, ainsi que des membres des gouvernements ivoiriens et ghanéens.
Depuis 2012, la Côte d’Ivoire, à travers le Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants, s’est doté d’un plan de lutte contre le fléau. Un nouveau Plan d’action national d’un budget de 12,9 milliards de francs CFA, est en cours dans le pays.
(AIP)
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article