Reprise du procès Gbagbo : le premier témoin parle par visioconférence

Guillaume Soro : « l'Afrique n'a aucun avenir en dehors du panafricanisme» Guillaume Soro, président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire a accordé une interview à Le Point Afrique où il s'est prononcé sur l'actualité qui le concerne, la gestion de la Côte d'Ivoire par le président Ouattara et l'avenir de l'Afrique.

A la question suivante : « Croyez-vous en un destin panafricaniste pour notre continent si oui pourquoi ? Sinon pourquoi ?, voici la réponse du parlementaire. «Je dirai même que notre continent n'a aucun avenir en dehors du panafricanisme. Entendons-nous bien : je ne parle pas de ce panafricanisme dogmatique ressassé par une frange intellectuelle de notre continent, qui prône un retour à une imaginaire pureté des origines. Pour moi, le panafricanisme, c'est avant tout d'inscrire l'homme africain dans un monde moderne et d'en faire un acteur à part entière. Face à l'étroitesse de nos marchés et à la faiblesse de nos économies sous-régionales, l'intégration doit dépasser le stade de la simple prise de conscience intellectuelle et se présenter aujourd'hui comme une exigence d'union et de développement.

En effet, il est du devoir de nos États de conjuguer leurs efforts en vue de trouver des solutions politiquement durables et économiquement avantageuses pour le bien-être de nos populations. Une union panafricaine permettra d'améliorer considérablement notre capacité de gestion intégrée des ressources, d'assurer notre indépendance énergétique et céréalière, et d'apporter à nos populations des facilités de transport des personnes et des biens qui ont elles un nom sacré : liberté. Le panafricanisme dont je rêve, moi, est celui d'une Afrique sans entraves et sans frontières.

Un panafricanisme dans lequel l'esprit d'unité et de solidarité serait à la base de notre ''africanité'' et dans lequel chaque État sera engagé à l'établissement d'une place durable pour le dialogue, dans le cadre de la coopération interafricaine et d'une politique de bon voisinage et de coexistence pacifique», a dit Guillaume Soro.