
Le candidat à l’élection présidentielle gabonaise, Jean Ping, donné perdant par la commission électorale de son pays et qui réclame un recomptage des voix, précise que concernant le cas de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, l’ONU et la Cedeao ont reconnu lors d’une interview accordé à Oeil d’Afrique, que son rival Alassane Ouattara avait gagné la présidentielle de 2010 et l’Union africaine dont il était le président d’alors a emboité le pas à ces institutions.
«Concernant le cas Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire (il faut noter que) l’Union africaine n’est pas une institution supranationale », c’est-à-dire une organisation dont les décisions sont au-dessus des lois des Etats membres. Elle est dirigée par un chef d’Etat en exercice et « la Commission de l’UA ne fait qu’exécuter les décisions des chefs d’Etat », a déclaré M. Ping. Il a rappelé dans le processus de validation des résultats de la présidentielle ivoirienne de novembre 2010, c’est l’ONU, qui supervisait officiellement les joutes électorales et dont les résolutions sont supranationales, avait d’abord « reconnu que c’est Ouattara qui a gagné les élections », ensuite la Cedeao, la France et « tout le monde », a-t-il ajouté. L’Union africaine, « au niveau des chefs d’État a emboité le pas à la Cedeao pour reconnaître que c’est Ouattara qui a gagné les élections, à partir de là, la chose qu’il convenait de faire c’est de garantir la paix », a expliqué l’ex-patron de l’organisation panaméricaine.
« Ce que nous avons fait, c’est de trouver une porte de sortie à tout le monde et qu’est-ce qu’il y a d’erroné dans ça, qu’est-ce que vous reprochez à la Commission de l’UA », a-t-il poursuivi. Sur les réseaux sociaux, des internautes et surtout des partisans de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, jugé par la Cour pénale internationale (Cpi) pour crimes contre l’humanité, estiment qu’il fallait selon « la voie de la sagesse », des propos des Manuel Vals, Premier ministre français, recompter les voix de la présidentielle du 27 août au Gabon. L’ONU, les Etats-Unis, la France ont appelé à une transparence dans le processus juridictionnel afin que le résultat soit crédible et efficace. Gbagbo avait-il raison? Samedi, Pascal Affi Nguessan, le chef du parti de Gbagbo, a appelé à la libération de l’ex-président ivoirien, soutenant que si l’option de recomptage des voix est un moyen de transparence, alors M. Gbagbo qui avait demandé cela avait raison. « La crise postélectorale gabonaise nous montre que Gbagbo avait raison, pourquoi continuer à le maintenir en détention si la communauté internationale s’est trompée », a lancé M. Affi, lors de la signature d’une pétition internationale pour la libération de l’ex-président ivoirien.
Les résultats provisoires du scrutin présidentiel au Gabon annoncés le 31 août ont déclaré vainqueur le président sortant Ali Bongo Ondimba, crédité de 49,80%, devant son principal rival Jean Ping qui a obtenu 48,23%. Des affrontements ont éclaté après l’annonce de ces résultats. Jean Ping, qui conteste les résultats provisoires de l’élection présidentielle au Gabon, a déposé jeudi un recours contentieux devant la Cour constitutionnelle, où deux autres requêtes ont également été déposées.
2 Commentaires
Anonyme
En Septembre, 2016 (06:44 AM) Dans le cas de la Côte d'Ivoire, fallait-il recompter les voix alors que les résultats de certaines régions du pays étaient annulées? Les votes issus de ces régions pouvaient ils être ignorés sans reprises ? C'est à ce niveau que le débat se situait. Trop de mauvaise fois ! De toutes les façons, le diable n'avait-il pas pris possession des uns et des autres?Anonyme
En Septembre, 2016 (13:46 PM) ne fallait-il pas recompter les voix quand les premiers résultats sur lesquels se sont basés les organisations internationales ont été eux aussi proclamés en toute irrégularité au QG d'un candidat par un seul membre de la cei et diffusé par un média étranger et cela hors délais. Ajouter à cela des résultats proclamés par le conseil constitutionnel qui a annulé des votes dans des régions ?SI Cela n'a pas été fait pourquoi cela doit être fait au Gabon pour un candidat qui s'est autoproclamé plus de 48H avant la structure habilité à le faire. Pourquoi recompter alors que et la cenap et le conseil constitutionnel ont annoncé un seul vainqueur. Pourquoi doit -on recompter ? Parce que la France le veut, parce que les États-Unis le veulent ? la souveraineté d'un Etat réside dans la force et le respect de ses institutions.
Africains ne nous battons pas pour les politiciens qui en réalité ne travaillent que pour les occidentaux pour que leurs familles vivent à l'abri des besoin. c'est sur que les familles bongo et ping sont hors du gabon actuellement. pendant que les populations vivent un cauchemars qui est la résultante de l'Ego de deux groupuscules, surtout de celui qui a perdu les elections et appelle à des sanctions sur son pays
SHALOM
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