
Depuis plusieurs semaines, ses adversaires – à commencer par le social-démocrate Martin Schulz – l’accusaient d’éviter deux sujets sensibles : l’immigration et l’avenir de l’industrie automobile. A un peu moins d’un mois des législatives du 24 septembre, Angela Merkel a profité de sa conférence de presse annuelle, mardi 29 août à Berlin, pour aborder d’elle-même ces deux thèmes lors de son propos liminaire d’une dizaine de minutes.
Sur le fond, la chancelière-candidate n’a rien dit de fondamentalement nouveau. Ainsi de l’immigration. Au lendemain du mini-sommet des chefs d’Etat et de gouvernements européens et africains auquel elle a participé à l’Elysée, Mme Merkel a insisté sur la dimension « globale » de la question, expliquant qu’« un pays tout seul ne peut pas » y faire face. Une façon, deux ans quasiment jour pour jour après son fameux « wir schaffen das » (nous y arriverons) prononcé au même endroit en pleine crise des réfugiés, de ne plus apparaître seule en première ligne sur ce sujet qui lui a beaucoup coûté, provoquant notamment une poussée inédite de l’extrême droite lors de plusieurs élections régionales en 2016.
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