Une initiative du ministère des Eaux et Forêts qui s’inscrit dans le cadre de sa politique de préservation de la faune. Pour ce faire, le ministère a procédé à la capture de cet animal, le 2 décembre, dans le village de Bézibouo-Zouzoua sis à 5 km de Boguédia où il avait été localisé.
Pour exécuter la mission, des techniciens sud-africains l’ont endormi aux environs de 17 heures, après lui avoir injecté à distance un produit.
Il sera transporté sur un porte-char d’une plantation d’hévéa à Boguédia. Après sa capture, ce gros animal a été transféré dans la réserve du N’Zi Lodge River sur l’axe Bouaké-Dabakala.
Un espace dont Louis Diakité est le promoteur.
Profitant de cette opération, la directrice de la faune et des ressources énergétiques au ministère des Eaux et Forêts, le colonel Koné Salimata, a indiqué que dans les prochains jours, il est prévu une autre action similaire dans la région du Worodougou (Séguéla).
Elle a affirmé que le nombre d’éléphants sur l’étendue du territoire national est estimé à 500, dont 400 se trouvent dans les parcs nationaux de Tai et de la Comoé : « Donc, les 100 autres se baladent dans le pays et causent des dégâts.
Ces éléphants sortent lorsque les forêts classées sont envahies et se retrouvent dans nos villages.
C’est pourquoi, j’invite les populations à s’impliquer dans la protection des éléphants », a préconisé la directrice.
Préoccupé par la présence de ce pachyderme dans les plantations et la psychose dans les villages, le sous-préfet de Boguédia, Diomandé Fangbeu Aimé, a plaidé auprès des autorités pour la capture de ce mastodonte. Il a révélé que c’est depuis 2016 que ce pachyderme est apparu dans le département d’Issia. Mais, il est devenu agressif à partir de 2018 : «Les destructions de plantations, d’habitations, d’enclos... ont commencé à ce moment-là. On a eu déjà à déplorer le décès d’un vieil homme en 2019 à Boguédia et d’un autre en novembre 2023 à Massa », a-t-il indiqué. Ajoutant que ce gros herbivore sillonnait villages et champs d’Issia et de Saioua à la recherche de sa pitance quotidienne. Malheureusement, sa dernière descente dans le village de Massa a tourné au drame dans la nuit du 18 au 19 novembre. En effet, Séri Émile trouvera la mort.
Son fils Lignon Bozo, encore sous le choc de sa disparition, raconte qu’il est arrivé dans ledit village aux environs de 1 heure du matin et était en train de se nourrir du cacao de son père. Ce dernier, alerté par les bruits de l’animal, est sorti de sa maison, afin de voir ce qui se passait. Malheureusement pour lui, il se retrouve nez à nez avec l’éléphant. Qui, à l’aide de sa trompe, l’a enroulé avant de le projeter violemment contre un mur, le tuant sur le coup.
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