
Le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) a exprimé, ce mardi 29 juillet 2025, son refus catégorique face à la nouvelle candidature d’Alassane Ouattara à la présidence.
Dans un communiqué signé par son vice-président Simon Doho, le parti dénonce une « violation flagrante » de la Constitution. Le PDCI rappelle que l’article 55 limite à deux le nombre de mandats présidentiels. Pour lui, un quatrième mandat serait illégal.
Le parti souligne aussi que le président Ouattara avait promis en mars 2020 de ne pas se représenter. Son revirement quelques mois plus tard avait déjà déclenché de violentes tensions lors de l’élection de 2020. Aujourd’hui, le PDCI voit dans cette nouvelle candidature un “passage en force”, motivé par des intérêts personnels, au détriment du peuple ivoirien.
Un climat politique sous tension
Le PDCI s’inquiète du climat politique actuel. Il déplore l’exclusion de plusieurs grandes figures de l’opposition comme Tidjane Thiam, Laurent Gbagbo, Guillaume Soro ou encore Charles Blé Goudé. Le parti accuse le pouvoir d’avoir bloqué le dialogue national depuis 2024, préférant la répression : arrestations, enlèvements, menaces…
Selon le communiqué, le régime en place a installé un climat de peur, loin des principes d’une démocratie saine et apaisée. Le PDCI craint une crise grave si rien n’est fait, avec un risque réel pour la paix et la stabilité du pays.
Un appel à la mobilisation
Face à cette situation, le PDCI-RDA appelle tous les citoyens à se mobiliser pacifiquement pour défendre la Constitution. Il invite aussi les partis politiques, la société civile, les religieux, les chefs traditionnels et la diaspora à s’unir pour protéger la démocratie.
Le parti demande au Conseil constitutionnel et aux partenaires internationaux – comme l’ONU, l’Union africaine, la CEDEAO et l’Union européenne – de prendre leurs responsabilités pour éviter une nouvelle crise en Côte d’Ivoire et dans la région.
Pour une élection apaisée
Cheick Tidjane Thiam, président du PDCI, appelle à un dialogue national inclusif pour garantir une élection présidentielle calme et juste. Il demande au président Ouattara de renoncer à cette ambition qu’il juge « autocratique », au nom de l’histoire et de l’intérêt du peuple.
« Aucun sacrifice ne sera trop grand pour sauver notre pays », conclut le communiqué.
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