10 septembre : Une journée pour briser le silence sur le suicide

Chaque année, le 10 septembre marque la Journée mondiale de la prévention du suicide. C'est une occasion cruciale de sensibiliser le public à un enjeu de santé publique majeur et souvent tabou : le suicide. Organisée par l'Association internationale pour la prévention du suicide et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), cette journée a pour but de rappeler que le suicide n'est pas une fatalité et qu'il peut être évité.

Le thème de la 23e édition en 2025 est "Changer le discours sur le suicide". Il invite à briser le silence et à parler ouvertement de la santé mentale et des idées suicidaires. Les statistiques mondiales de l'OMS sont alarmantes, avec près de 700 000 décès par suicide chaque année, dont une part importante concerne les jeunes de 15 à 29 ans. Ces chiffres soulignent l'urgence d'agir.

L'importance de la prévention et du soutien

La prévention du suicide repose sur plusieurs actions essentielles :

• Briser les tabous : Oser parler du suicide avec compassion et sans jugement est la première étape.

• Repérer les signes de détresse : Savoir identifier les signaux d'alerte chez un proche (isolement, changements d'humeur, perte d'intérêt) est vital.

• Offrir un soutien : Être à l'écoute et encourager la personne à demander de l'aide professionnelle (psychologue, médecin, ligne d'écoute) peut faire toute la différence.

• Rendre l'aide accessible : Mettre en place et promouvoir des services d'écoute, des consultations gratuites et des observatoires nationaux du suicide pour une meilleure prise en charge.

En Côte d'Ivoire, des actions sont menées pour cette journée. Le ministère de la Santé, à travers le Programme national de santé mentale, organise des ateliers, des panels et des séances de consultation psychologique gratuites. L'objectif est de renforcer les capacités des communautés et des professionnels de santé pour qu'ils puissent mieux accompagner les personnes en souffrance. Une initiative majeure cette année est de donner la parole aux jeunes, souvent les plus touchés, pour leur permettre de s'exprimer et de trouver des outils pour lutter contre les idées suicidaires.

Le suicide n'est pas une fatalité. En changeant notre manière de voir et de parler de la santé mentale, nous pouvons créer un monde où l'espoir prend le dessus sur le désespoir.

Si vous ou une personne de votre entourage avez des pensées suicidaires, n'hésitez pas à en parler et à contacter un professionnel de santé ou un service d'aide comme le 3114 en France ou tout autre numéro d'urgence disponible dans votre pays. Votre vie est précieuse.