
Le général Assimi Goïta, Président de la Transition au Mali, a signé ce mardi 8 juillet 2025 une nouvelle loi qui change profondément les règles du pouvoir dans le pays. Cette loi, adoptée quelques jours plus tôt par le Conseil national de Transition, lui permet désormais de rester président sans limite de temps.
Un mandat sans fin
Le nouvel article 4 de la Charte de la Transition indique que le Président exercera ses fonctions pendant cinq ans, renouvelables autant de fois que nécessaire. En clair : il peut rester au pouvoir indéfiniment, tant que le pays n’est pas jugé « pacifié » et qu’aucune élection présidentielle « transparente » n’est organisée.
De nouvelles missions pour la Transition
La révision apporte aussi d’autres changements importants :
- Valeurs clés mises en avant : patriotisme, justice, intégrité, réconciliation…
- Objectifs élargis : réforme de l’éducation, stabilité sociale, refondation de l’État, élections générales.
- Candidature autorisée : Goïta et les membres du gouvernement pourront se présenter aux prochaines élections.
- Un Parlement de Transition confirmé : 147 membres issus de l’armée, de la société civile, de la diaspora, et des organisations de femmes et de jeunes.
Une fin floue
La Transition ne prendra fin qu’après une élection présidentielle suivie de la passation de pouvoir à un nouveau président élu. Aucune date n’est fixée.
Des inquiétudes sur l’avenir démocratique
Cette réforme renforce clairement le pouvoir de l’actuel président. Mais elle soulève aussi des doutes : le Mali est toujours confronté à une grave crise sécuritaire, et beaucoup s’interrogent sur la possibilité de tenir des élections libres et ouvertes.
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