Jeudi 25 Avril, 2024 - 9:15 AM / Abidjan +33
Jeudi 25 Avril, 2024 - 9:15 AM / Abidjan +33
Afrique

Nigeria: l’armée a commis «des assassinats ciblés d’enfants», selon l'agence Reuters

Partages sur Facebook Partages sur Twitter + Partages sur WhatsApp
Single Post
Nigeria: l’armée a commis «des assassinats ciblés d’enfants», selon l'agence Reuters
L'agence Reuters a publié lundi 12 décembre un nouveau volet de son enquête détaillant la violence extrême dont l'armée nigériane a fait preuve vis-à-vis des civils. Ces derniers sont victimes collatérales de sa lutte contre le groupe terroriste Boko Haram, dans le nord-est du Nigeria.

Après avoir révélé la semaine dernière l'existence d'un programme visant à mettre fin aux grossesses d'anciennes captives des jihadistes, l'agence de presse Reuters raconte en longueur comment les militaires ont régulièrement massacré des enfants et des adolescents soupçonnés de complicité avec l'ennemi ou nés des viols commis par les hommes de Boko Haram.

Cette fois, pas d'opération minutieusement organisée, mais « un massacre itinérant » qui aurait fait « des milliers » de très jeunes victimes dans les villages du nord-est du Nigeria, selon Reuters.

Au total, quinze personnels des forces de sécurité – qu'ils soient soldats, membres des milices d'auto-défense ou gardes armés – ont témoigné d'« assassinats ciblés d'enfants » auxquels ils ont parfois participé directement. Il s'agissait à la fois « d'éliminer les extrémistes, mais aussi de mettre fin à la vie des enfants » nés de viols commis par les insurgés, selon Reuters.

Ces massacres de civils ont eu lieu dans des communautés isolées du nord-est du Nigeria, dans lesquelles les jeunes garçons étaient soupçonnés d'être des informateurs ou d'avoir été endoctrinés par les jihadistes.

De nombreux enfants assassinés pendant des heures après le passage de jihadistes


L'agence de presse détaille une série d'évènements sanglants, notamment « un massacre près d'un point d'eau », survenu en juillet 2020, aux abords du village de Kukawa, et au cours duquel au moins dix jeunes auraient été abattus par des hommes en uniforme de l'armée. Selon plusieurs témoins, les petites victimes ont ensuite été enterrées dans une fosse commune, aux côtés d'autres civils – hommes et femmes – fusillés à leurs côtés.

En 2018, « plus de 40 enfants » auraient été assassinés au cours d'une opération militaire qui a duré « du matin jusqu'à minuit » dans la ville de Gasarwa. Les jihadistes avaient traversé celle-ci auparavant.

Par ailleurs, d'anciennes captives de Boko Haram, libérées par l'armée, ont affirmé que leurs enfants avaient ensuite été tués par injections létales au sein du centre de détention militaire de Giwa Barracks, à Maiduguri.

Une fois de plus, les responsables de l'armée nient en bloc. Ils assurent que « la protection des non-combattants constitue une de [leurs] priorités » au point de « refuser certaines frappes » pour éviter tout dommage collatéral.
Partages sur Facebook Partages sur Twitter + Partages sur WhatsApp

0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.

Commentez cet article

  Auteur

  Commentaire :

  
Banner 01

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email

Identifiez-vous

Don't have an account? Registration
OR