
Grand-Bassam, la cité balnéaire située à une quarantaine de minute d’Abidjan, n’est pas encore sorti de l’auberge. Le feu couve toujours dans l’ancienne capitale de la Côte d’Ivoire, qui a été le théâtre de violents affrontements consécutifs à la crise post-électorale à l’issue des scrutins locaux du 13 octobre dernier. Les partisans du maire sortant, Georges Philippe Ezaley et du candidat Jean Louis Moulod déclaré élu par la Commission électorale indépendante (Cei) continuent de se regarder en chien de faïence. De part et d’autres, ces clans rangés attendent la décision finale de la chambre administrative de la Cour suprême saisie pour le contentieux sur les résultats des élections municipales. Du côté de la population, on retient encore les souffles.
Selon des observateurs qui observent attentivement la situation, il y a à redouter encore une résurgence de la violence dans la ville classée « patrimoine mondiale de l’Unesco ». « Il sera difficile de maitriser les partisans de l’un ou l’autre des deux camps si la décision attendue de la Cour suprême était en faveur de l’un des deux protagonistes. Il ne reste plus qu’une solution d’apaisement : la reprise carrément du scrutin », pense une source diplomatique sur la question.
Les militants du Pdci-Rda et ceux du parti unifié Rhdp sont-ils prêts à accepter une reprise de ces élections ?
Faut-il le rappeler, le candidat Georges Philippe Ezaley, maire Pdci sortant, dénonce avoir été spolié de sa victoire aux dernières élections municipales par la Cei. Jean Louis Moulod, le candidat du Rhdp avait été déclaré élu, à l’issue du scrutin, en effet, par l’organe en charge des élections en Côte d’Ivoire. Les divergences sur la proclamation des résultats de ce scrutin ont débouché sur des échauffourées qui ont tenu la commune en haleine pendant des jours, au lendemain du 13 octobre 2018.
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