
À six mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, les tensions politiques restent vives. Pourtant, une rencontre entre deux poids lourds de la scène politique, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, pourrait bien apaiser les esprits.
Gbagbo prêt à discuter
Selon Gervais Tchéïdé, secrétaire général du PPA-CI (Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire), Laurent Gbagbo ne ferme pas la porte à un échange avec son rival. "Le président Gbagbo n’a pas dit non. Donc, nous restons ouverts", a-t-il déclaré dans le journal L’Inter.
Mais il précise : ce n’est pas à Gbagbo de faire le premier pas. "Quand on est au pouvoir, c’est à celui qui gouverne de créer les conditions du dialogue. C’est ce que Gbagbo a fait en son temps. Aujourd’hui, c’est au tour du pouvoir en place de le faire", a-t-il ajouté.
Une dernière rencontre en 2022
La dernière fois que Gbagbo et Ouattara se sont vus, c’était en juillet 2022. Henri Konan Bédié, aujourd’hui décédé, était aussi présent. Cette réunion avait été perçue comme un geste fort pour apaiser le climat politique.
Un contexte toujours tendu
Depuis, peu de progrès ont été faits. La situation reste tendue, et plusieurs figures de l’opposition, dont Gbagbo lui-même, Charles Blé Goudé, Guillaume Soro et Tidjane Thiam, sont pour l’instant écartées du processus électoral. Raisons évoquées : des problèmes judiciaires ou administratifs.
Gbagbo accuse d’ailleurs Ouattara de vouloir l’exclure volontairement. Il affirme que la paix en Côte d’Ivoire dépend des choix que fera le président. Il l’a notamment rappelé aux ambassadeurs de l’Union européenne à Abidjan.
Une élection sous surveillance
Autre point de tension : la Commission électorale indépendante (CEI). L’opposition lui reproche un manque de neutralité et parle de "verrouillage du processus électoral". Le PPA-CI, le PDCI-RDA, GPS, le COJEP, le MGC et d’autres partis accusent le pouvoir de vouloir contrôler le jeu électoral, voire de choisir un adversaire plus facile à battre.
Pour l’instant, Alassane Ouattara n’a pas dit s’il allait se représenter. Sa réponse est attendue entre le 20 et le 21 juin, lors du congrès du RHDP.
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