La Cour constitutionnelle du Bénin a été réduite à six sages depuis le 26 janvier dernier. L’un des conseillers et magistrat, Simplice Dato, a déposé sa démission suite à la décision de ne pas retirer le droit de grève aux travailleurs de certains secteurs de l'administration publique.
Au Bénin, cette démission à cinq mois de la fin du mandat des conseillers de la plus haute juridiction du pays est perçue comme une manœuvre du gouvernement Talon en vue de la fragiliser pour tout contrôler.
En 28 ans de vie constitutionnelle, c'est la première fois qu'un sage de la Cour constitutionnelle démissionne en pleine situation de crise. Les Béninois ont été surpris par ce départ inattendu au moment où il est attendu de cette institution des décisions pour décrisper la situation sociale du pays. À la cour, c'est un silence total autour de cette démission.
Pour le secrétaire général de l'institution, "les raisons de cette démission sont connues du président de la Cour et du démissionnaire".
Pour certains hommes de droit, si la loi fondamentale permettait à tout sage de déposer quand il le désire son tablier, la période n'est pas favorable à un départ.
"C'est vrai que du point de vue du droit, c'est prévu, mais dans un tel contexte où la cour est attaquée par les médias, on devrait attendre, ne serait-ce que par sacrifice pour la nation avant de démissionner".
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