Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, membres de l'Alliance des États du Sahel (AES), ont annoncé leur retrait de la Cour pénale internationale (CPI). Cette décision, officialisée le 20 septembre 2025, a été prise lors d'une réunion extraordinaire du Bureau Exécutif de l'organisation. Les trois pays, dirigés par des régimes militaires, qualifient la CPI d'« instrument de répression néo-coloniale » et de « justice sélective ».
Des raisons de souveraineté et de critiques
Le communiqué conjoint justifie ce retrait par la volonté des trois États d'affirmer pleinement leur souveraineté. Ils accusent la CPI de ne pas avoir été capable de juger des crimes graves, notamment les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité. En lieu et place de la CPI, les pays de l'AES envisagent de créer une Cour pénale sahélienne pour traiter des crimes commis dans la sous-région.
L'article souligne que cette décision intervient dans un contexte de rapprochement avec la Russie, dont le président est sous le coup d'un mandat d'arrêt de la CPI. Il est également précisé que, bien que les armées de ces pays luttent contre les groupes jihadistes, elles sont aussi accusées de violations des droits humains contre des civils.
Le texte rappelle que la CPI, créée en 2002, est une institution chargée de juger les crimes les plus graves. Bien qu'elle ait déjà condamné des personnalités africaines, elle est régulièrement critiquée sur le continent pour cibler majoritairement des leaders africains.
Le retrait d'un État du Statut de Rome prendra officiellement effet un an après le dépôt de la notification officielle auprès de l'Organisation des Nations Unies.
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