
Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Affi N’Guessan, n’accepte pas son exclusion de la présidentielle d’octobre 2025. Après que le Conseil constitutionnel a rejeté sa candidature, il a déposé une plainte, mardi 23 septembre, auprès du procureur de la République.
« Nous sommes venus déposer la plainte annoncée après la décision du Conseil constitutionnel », a-t-il déclaré à la sortie du palais de justice.
Affi conteste les chiffres retenus par l’institution. Selon lui, le document utilisé pour invalider sa candidature « n’est pas celui » qu’il avait remis à la Commission électorale indépendante (CEI). Il affirme avoir fourni 44 382 parrainages valides, couvrant 20 régions, soit plus de 120 % du minimum requis. Mais le Conseil constitutionnel lui en a attribué 46 546, avant d’en invalider près de 30 000.
L’institution avait pointé de nombreuses irrégularités : cartes d’électeurs jugées fausses, doublons, erreurs d’identité ou encore parrainages venant de régions non conformes. Au final, seuls 16 908 parrainages ont été jugés recevables sur les 37 412 nécessaires.
Affi dénonce une « falsification » de ses documents et estime que cette décision l’exclut injustement de l’élection. « Nous espérons qu’il soit reconnu que nous avons raison. Nous devons participer à cette présidentielle », a-t-il insisté.
Interrogé sur ses échanges avec l’émissaire de l’ONU, Leonardo Santos, il a également critiqué la liste électorale. Selon lui, elle contient de « graves anomalies » : électeurs avec plusieurs centaines d’enfants, d’autres nés avant leurs parents, et des millions d’inscriptions douteuses.
« Si ce processus se poursuit tel quel, il peut mener à de graves conflits. Il faut le reprendre pour garantir équité et transparence », a averti Affi N’Guessan.
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