
Le Gouvernement Ivoirien Déclare la Guerre aux Plaques « Banalisées »
Le gouvernement ivoirien, par l’intermédiaire du Ministère des Transports et de la Direction générale des Transports terrestres et de la circulation (DGTTC), a lancé une vaste opération de « Tolérance Zéro » pour mettre fin à la prolifération des plaques d’immatriculation non réglementaires, souvent qualifiées de « banalisées » ou « fantaisistes », sur l'ensemble du territoire national, notamment dans le district d’Abidjan.
Cette intensification de la traque, menée en collaboration avec les forces de l’ordre (Police et Gendarmerie), répond à une triple problématique qui menace la sécurité publique et l'équité fiscale.
Un Phénomène Dangereux et Coûteux pour l’État
L'utilisation de ces plaques qui ne respectent ni le format, ni la typographie, ni les codes de sécurité officiels, est devenue un fléau aux conséquences graves :
1. Menace pour la Sécurité: Les véhicules concernés, souvent impliqués dans des accidents ou des délits de fuite, ne peuvent être tracés ni identifiés par les forces de l'ordre. Un officier de police a qualifié cette situation de « véritable casse-tête » qui ouvre une porte à l’impunité.
2. Évasion Fiscale Massive: La principale raison de cette pratique est l’évasion des droits de douane et des taxes de mise en circulation. De nombreux véhicules d’occasion, importés « hors taxes », ne peuvent obtenir de papiers légaux. Les plaques banalisées sont alors utilisées pour masquer l’irrégularité du statut du véhicule, ce qui représente un manque à gagner fiscal majeur pour l’État.
3. Encouragement à l'Incivisme: Certains automobilistes, y compris de gros rouleurs de grosses cylindrées, optent pour des plaques illisibles ou modifiées pour échapper aux sanctions des caméras de surveillance routière (excès de vitesse, feux rouges). D'autres recourent à l’usurpation d’identité en utilisant des plaques qui imitent celles des corps habillés (Police, Armée), profitant d'une apparence de légitimité pour contourner les contrôles, un comportement qualifié d'« incivisme élitiste » par les sociologues.
La Réponse Ferme du Gouvernement
Lancée officiellement le 15 juillet, l'opération de répression a instauré des points de contrôle de police réguliers. Elle vise à retirer toutes les plaques illégales de la circulation, y compris celles utilisées illégalement sur des véhicules administratifs.
Les conducteurs interceptés s'exposent à des sanctions sévères. Pour les véhicules « hors taxes » saisis, les propriétaires risquent non seulement la mise en fourrière, mais aussi des poursuites pour fraude.
Par cette action, le gouvernement réaffirme sa volonté de sécuriser le parc automobile et de rétablir la légalité et l’équité fiscale sur les routes ivoiriennes.
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