Madagascar a annoncé son retrait de la présidence tournante de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC), qu’il devait assumer courant 2025. Cette décision intervient dans un contexte politique délicat, marqué par des tensions internes et la volonté affichée du gouvernement malgache de privilégier la stabilité nationale.

Dans un communiqué officiel, les autorités malgaches ont indiqué que cette décision vise à « préserver l'intérêt supérieur de la Nation » et permettre au pays de se concentrer sur « les priorités internes en matière de gouvernance, de développement et de stabilité socio-politique ». Madagascar précise néanmoins rester pleinement engagé dans les activités et projets stratégiques de la SADC.

Une décision exceptionnelle

Le retrait de la présidence tournante d’un État membre reste rare au sein de l’organisation, composée de 16 pays. Madagascar devait succéder au Malawi pour assurer cette responsabilité diplomatique et stratégique. La présidence tournante permet au pays concerné de piloter les grandes orientations politiques et économiques régionales pendant une année.

Selon des observateurs régionaux, ce désistement pourrait être lié aux enjeux internes actuels, notamment les réformes en cours, les défis socio-économiques et les tensions politiques post-électorales.

La SADC prend acte

De son côté, la SADC a pris acte de la décision de Madagascar tout en réaffirmant son partenariat avec le pays. L’organisation devrait désigner prochainement un autre État membre pour assurer la présidence durant la période prévue.

Avec cette décision, Madagascar souhaite éviter toute pression diplomatique supplémentaire alors que le gouvernement affirme vouloir se consacrer prioritairement au développement national, à l’apaisement politique et à la consolidation des institutions.